Le comportement contrôlant dans les relations familiales et intimes
- Andrea Liss
- Sep 5
- 5 min read
Vous êtes à la recherche de certains conseil pour votre couple? Peut-être avez-vous des questions sur l'éducation des enfants? Demandez à Andrea! Notre travailleuse sociale, Andrea Liss, choisira une question par mois et y répondra dans notre bulletin de la mi-mois. Vous pouvez nous soumettre vos questions de manière anonyme à l'adresse https://forms.office.com/r/F3rxQKvTdQ.

Chers lecteurs de Demandez à Andrea,
Les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes organisent chaque année une campagne sur les relations saines. Du 20 au 31 octobre 2025, vous verrez apparaître davantage de ressources, notamment des ateliers et des articles sur les relations interpersonnelles. La campagne de cette année met l’accent sur les relations amoureuses chez les jeunes, avec pour thème : « Adopter des comportements sains dès les premières étapes d'une relation amoureuse ou d'une nouvelle relation ». Bien que l’accent soit mis sur les jeunes âgés de 18 à 30 ans, le contenu de la campagne est grandement pertinent pour tous les groupes d’âge. Parents, jeunes et moins jeunes — notez bien ces dates à vos calendriers! De nombreuses ressources, vidéos et lectures conçues spécialement pour les familles des FAC seront bientôt offertes. Consultez notre site Web dédié aux relations saines pour tout ce qui touche aux dynamiques relationnelles, et revenez-y à la fin octobre pour découvrir les nouveautés de la Campagne 2025 : https://sbmfc.ca/services-de-soutien/sante-et-bien-etre/relations-saines
En attendant, voici quatre comportements relationnels agaçants à considérer : le besoin de contrôle, l’agressivité, l’exigence excessive et la dépendance. L’article de ce mois-ci portera sur le besoin de contrôle.
Le comportement contrôlant dans les relations familiales et intimes
Le besoin de contrôle découle souvent d’un désir que les choses se passent bien et « correctement ». Des phrases comme : « C’est comme ça qu’il faut faire — c’est à prendre ou à laisser » illustrent bien ce comportement. Chez les enfants, le contrôle peut apparaître lorsqu’ils découvrent qu’ils peuvent exercer du pouvoir sur leurs parents. Être du côté de celui qui subit le contrôle peut donner une impression d’être à l’étroit – coincé(e), sous pression – dans l’urgence, brusqué(e), étouffé(e) ou encore irrité(e).
Le comportement contrôlant permet à la personne qui le manifeste d’éviter de faire face à ses propres sentiments d’incertitude, de déception ou d’imprévu. Dans les relations interpersonnelles, la possessivité peut alimenter ce besoin de contrôle. La possessivité est liée à une menace perçue envers l’attachement. Sous cette peur se cache souvent un manque de confiance en soi et en autrui.
Il y a de la rigidité et de l’anxiété derrière le contrôle. Des phrases comme : « Fais-le comme ça. Dis-le comme ça. Porte ça comme ça. » illustrent une attitude du type « je sais ce qui est le mieux » et traduisent une inquiétude que quelque chose de négatif puisse se produire si le comportement attendu n’est pas adopté. L’opposé du contrôle, c’est la collaboration, l’appréciation de l’unicité des autres et la magie de la spontanéité.
Dans les cas les plus graves, le comportement contrôlant se manifeste dans des relations abusives, où un partenaire limite et surveille les comportements de l’autre. Mais même de jeunes enfants peuvent contrôler leurs parents en les obligeant à satisfaire toutes leurs exigences. Dans les relations entre enfants, adolescents ou adultes, il peut arriver qu’une personne dise à une autre : « Tu ne peux pas sortir ce soir » — un autre exemple de comportement contrôlant.
Que faire face à un comportement contrôlant?
La meilleure réponse est d’être ferme et de poser des limites. En posant des limites, vous indiquez à la personne qui tente de vous contrôler ce que vous acceptez ou non qu’elle vous impose. Dans l’exemple mentionné plus haut, où une personne vous dit « Tu ne peux pas sortir ce soir », vous pouvez répondre en exprimant que cette demande ne vous semble pas raisonnable ni appropriée, et que vous choisissez de ne pas y accéder. Vous pouvez reconnaître le dilemme de la personne qui tente d’exercer du contrôle — elle pourrait s’ennuyer de vous ou se sentir inquiète à l’idée que vous sortiez sans elle — mais cela ne signifie pas que vous devez vous soumettre à sa requête.
Il est possible que l’autre personne réagisse avec froideur — voire pire — lorsque vous exprimez ce qui vous semble raisonnable et que vous posez une limite. Cela reflète l’incapacité de votre partenaire à tolérer un « non » et à accepter votre autonomie. Certaines personnes peuvent se retrouver coincées dans une situation où elles hésitent à poser des limites par crainte de repousser l’autre. Mais ne pas poser de limites dès le début d’une relation revient à tolérer un comportement contrôlant.
Il est important de réfléchir aux raisons pour lesquelles vous acceptez d’être contrôlé(e) : est-ce par peur d’être rejeté(e) ou blessé(e)? Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour rester dans une relation. L’exception concerne les relations violentes et coercitives, dans lesquelles le risque de létalité est élevé. Dans ces cas, il est essentiel que la personne sous emprise (qui subit le contrôle de son ou sa partenaire) se retourne vers les ressources d’aide et élabore un plan de sécurité adapté.
Le contrôle, même en petite quantité, détruira une relation. Parfois, on « laisse aller » et on évite de confronter pas le comportement contrôlant, surtout lorsqu’on ne le perçoit pas comme une menace. Toutefois, le fait de ne rien dire ne fait qu’alimenter le comportement contrôlant, et avec le temps, cela peut profondément affecter une personne.
L’agressivité nécessite également l’instauration de limites. Devant la dépendance et les exigences d’une personne, il est nécessaire d’amener l’autre à faire des choix et à contribuer activement, plutôt que de transformer ses désirs en vos responsabilités.
Pour en savoir plus sur les relations, n’hésitez pas à contacter votre travailleur social régional des SBMFC.
États-Unis : Marion Hall- Hall.Marion@cfmws.com
Europe : MFSSocialwork@cfmws.com
Mondial : Andrea Liss - Liss.Andrea@cfmws.com
Intéressé(e) à en savoir plus sur la gestion de ces comportements relationnels agaçants? Ne manquez pas notre prochain atelier dans le cadre de la campagne sur les relations saines, animé par votre équipe de travailleurs sociaux HORSCAN — il sera entièrement dédié à ce thème!
En attendant, vous pouvez consulter ces excellentes ressources :
Les partenaires contrôlants (en anglais) : https://www.vice.com/en/article/guys-tell-us-what-they-consider-controlling-behaviour
Atelier sur la résilience face au rejet (en anglais) - commencez le visionnement à la 5e minute. Idéal pour les adolescents, les jeunes, les parents et les adultes!
Vous êtes à la recherche de certains conseil pour votre couple? Peut-être avez-vous des questions sur l'éducation des enfants? Demandez à Andrea! Notre travailleuse sociale, Andrea Liss, choisira une question par mois et y répondra dans notre bulletin de la mi-mois. Vous pouvez nous soumettre vos questions de manière anonyme à l'adresse https://forms.office.com/r/F3rxQKvTdQ.
Andrea est titulaire d'une maîtrise en travail social. Elle est travailleuse sociale agréée et psychothérapeute agréée (Ontario) avec plus de 20 ans d'expérience. Andrea est l'assistante sociale de SFM pour le reste du monde. Si vous êtes un membre d'une famille des FAC et que vous souhaitez lui parler ou vous joindre au groupe de soutien pour tous les conjoints HORSCAN qu'elle dirige et qui s'appelle Je suis HORSCAN, veuillez lui envoyer un courriel à l'adresse suivante : liss.andrea@cfmws.com.